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3 SEPTEMBRE 1944
3 MAI 1998
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L’OCCUPATION
Nous reprenons ci-après une phrase de l’intervention de Monsieur le Colonel Paul E. Gennart:
… «Ici, me revient encore une fois à l’esprit la phrase d’un auteur flamand, Fernand Strubbe que je vous citais déjà en 2011. En, 1992, dans son livre «Geheime Oorlog (Guerre Secrète) 40/45», il écrivait:
«Pendant la guerre,
il y avait 5% de résistants,
5% de traîtres,
et les autres attendaient…»
Diverses scènes sont reprises, générales et aussi le plus possible dans la mémoire de la région…
Scènes de guerre… des Gens Ordinaires…
La guerre ce sont aussi des gens ordinaires, normaux comme on dit maintenant, qui se retrouvent broyés par les événements…
Des points de résistance apparaissent entre personnes, quel que soit leur uniforme ou nationalité… «Le Silence de la Mer» de Vercors constitue l’exception…
Il y a les 90% de gens ordinaires, «normaux» comme dit François Hollande, qui tentent de survivre dans l’orage…
Des anecdotes…
À Basècles…
Au début de l’occupation, les habitants devaient loger des soldats allemands. Bien que la maison ne soit pas bien grande, la grand-mère de mon épouse devait loger 4 soldats: Emile, un agriculteur… Karl, un garagiste de Berlin et deux autres: un étudiant architecte de Göttingen et le plus jeune, le pur nazi devant lequel les trois se taisaient.
Les trois premiers ne voulaient pas la guerre. Lorsque Emile rentrait de l’exercice, il ouvrait le foyer de la cuisinière et voulait y mettre son harnachement. Et grand-mère intervenait et lui reprenait l’attirail des mains… «Emile, tu vas encore être puni»… Ils rapportaient des gamelles pour partager le repas et achetaient même du chocolat. Puis, ils sont partis vers l’Est… Une lettre est quand même parvenue, par la poste ordinaire, bien entendu…
A Quiévrain…
Mon papa était douanier à Quiévrain. A chaque poste de douane, des douaniers allemands étaient aussi présents. Et l’un d’entre eux avait l’habitude de prévenir mon papa des patrouilles de nuit… J’imagine le dialogue… «grand malheur, ce soir encore patrouille à minuit près de la rivière…»… Le message passait ensuite… aux résistants chargés de faire traverser la frontière aux pilotes alliés…Jamais ils n’ont parlé politique ou guerre ou occupation…
Dans la famille, on raconte aussi que le douanier allemand est reparti avec le vélo de son «collègue»…
Sauver la ville… Il subsistait des «trous de bombes» près des «four à coke», l’endroit privilégié des gamins de la gare… En fait, je l’ai appris bien plus tard, ces trous avaient été provoqués par l’explosion de munitions. Les résistants avaient mis le feu à un convoi, près de la gare. On imagine les conséquences pour toute la ville… Je ne serais certainement pas là devant mon clavier… L’officier allemand «chef de gare» a obligé un machiniste à tirer le train hors de la gare et loin des habitations. Ce sous la menace de son révolver…
A Bon-Secours…
Je reprends ci-après le texte de Pierre BACHY, publié dans «Un Maquis dans le Val de Verne»… Avec l’adresse de deux sites qui pourraient vous intéresser… Le premier reprend des photos de la gendarmerie lors de la libération. Elles nous ont été confiées par le Colonel BEM Pierre BRUYERE dont le papa était à l’époque gendarme à Péruwelz.
Des chaînes d’évasion permettaient aux pilotes alliés de rejoindre l’Espagne et Gibraltar. Pierre BACHY, dans son livre fait référence aux réseaux qui étaient organisés dans la région. Le passage de la frontière étant toujours un espace particulièrement dangereux. Le vicaire Ermel, de la Paroisse de Bonsecours participait à ces réseaux. Il fut sauvé par un officier allemand qui parvint à le prévenir avant son arrestation par la Gestapo…
Des chaînes d’évasion permettaient aux pilotes alliés de rejoindre l’Espagne et Gibraltar. Pierre BACHY, dans son libre «Un maquis dans le Val de Verne» fait référence aux réseaux qui étaient organisés dans la région. Le passage de la frontière étant toujours un espace dangereux. Le vicaire Ermel, de la Paroisse de Bonsecours participait à ces réseaux. Il fut sauvé par un officier allemand qui parvint à le prévenir avant son arrestation par la Gestapo…
Extrait (pages 508-509) de :
«Un maquis dans le Val de Verne»
de Pierre BACHY
«…Un jour, le vicaire Armel, vit arriver Lombart (le bourgmestre rexiste) accompagné d’un Allemand résidant au château de Baugnies. Ce dernier, aux dires de Lombart, était loin d’être un nazi (!). Comme il était musicien, il demanda l’autorisation de jouer sur les orgues de la Basilique. Le curé profita de l’occasion, -il était bon d’avoir un Allemand comme ami, cela constituait un excellent alibi- il le conduisit immédiatement au jubé, Lombart eut en cet endroit des paroles prémonitoire: «Il joue bien! Il faudra le mander lors de mon enterrement!» Par la même occasion, le gauleiter demande au prêtre d’inscrire ses garçons au patronage estimant que les mouvements de jeunesse rexistes ne correspondaient plus à son idéal d’éducation! L’Allemand revint plusieurs fois. Un soir, vers 10 heures, une personne, envoyée par lui, prévint Ermel de s’enfuir rapidement car le Gestapo avait reçu l’ordre de l’arrêter le lendemain à 5 heures du matin. Effectivement, plus de 300 Allemands, encerclèrent Bonsecours jusqu’à 15 heures. Ils tinrent durant tout ce temps les hommes en otages pour vérification d’identité, dans le parc de l’institut Delaunoy. Il est certain que l’ennemi recherchait le vicaire Ermel ainsi que d’autres Résistants. Ils vinrent même à l’église pour l’arrêter. Ermel se cacha au couvent de la Merci qui était sous la protection de l’Ambassade d’Italie bien qu’à ce moment là, l’Italie fasciste fût au bord de l’anéantissement. Il fut hébergé au second étage. Au premier, se cachait le vice-consul d’Italie à Mons qui était recherché par la Résistance. Pour ne pas éveiller les soupçons, les religieuses avaient prétexté qu’une de leurs compagnes était malade au second!»
Les «témoins directs» de tant de «petits faits de vie» s’éloignent et bientôt ne resteront plus que «ceux à qui on a raconté…»… Pierre BACHY, auteur du livre «Un Maquis dans le Val de Verne» publié en 1974 a eu le privilège de rencontrer les acteurs directs, ceux qui, pour la plupart, avaient 20 ans en 1944…
Nous disposons actuellement de moyens d’enregistrement vidéo exceptionnels. Il suffit de bien cadrer la caméra…
Alors… Ce sont les derniers moments…
Scènes de guerre…à découvrir …
D’année en année, nous essayons de varier les scènes, en fonction des possibilités, des suggestions, des événements …
Cependant quelques «moments forts» imprègnent la Mémoire…
Vous en retrouverez les images ci-après…
Rien n’est immuable…
En parcourant les adresses, ci-dessous, vous retrouverez toute l’ambiance que nous tentons de recréer…
Pierre Bachelet - Souvenez-vous
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On ira pendre notre linge sur la Ligne Singfried
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Ray Ventura - Tout va tres bien Madame la Marquise
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Charlie Chaplin - Discours - Le Dictateur - VF
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Charlie Chaplin - The Great Dictator' speech - English
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Daladier, déclaration de guerre…
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Chamberlain, déclaration de guerre
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Churchill… We shall fight on the beaches
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Général De Gaulle - L’Appel du 18 juin
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«Roosevelt, déclaration de guerre au Japon»
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«Lili Marlène»… la chanson d’abord interdite par Joseph Goebbels et qui sera reprise par tous les belligérants… Durant la «guerre de désert» sa diffusion marquait une pause dans les combats, chaque soir…
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«Le Chant des Partisans»… un véritable hymne à la Résistance…
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«Sarah… Comme toi»… Cette chanson illustre l’arrestation de la petite Sarah. Comme toi… d’autres en avaient décidé autrement…
Avec l’accord de J-J Goldman qui ensuite nous en a félicité…
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«Made in Normandy»… qui rappelle le débarquement du 6 juin 1944…
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«Les Ricains»… par Sardou…qui nous rappelle tout ce que l’on doit aux gars de 20 ans qui nous ont apporté la Liberté…
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«God Bless America»… en l’honneur de nos libérateurs…
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«Nuit en Brouillard» ...de Jean Ferrat. Une scène dépouillée. Quelques figurants en «costumes rayés»… Pour garder la Mémoire de toutes les victimes de l’horreur nazie…
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Sans oublier aussi tous ceux qui sont victime de la fureur des hommes… Car, la leçon est toujours oubliée… Staline, Mao, Castro, Pol Pot, Ratko Mladic et tant d’autres. Le génocide au Rwanda perpétré en présence des troupes de l’ONU (du 6 avril au 4 juillet 1994) est exemplaire de l’incapacité (de la volonté) des Etats du monde à maintenir la Paix… Près d’un million de personnes massacrées en trois mois…
Et le 20ème siècle, siècle des génocides, avait commencé par la guerre des Boers, la Grande Bretagne avait «inauguré» les premiers camps de concentration… Et peut-être pourrait-on rappeler aussi nos «guerres coloniales» et l’esclavage de populations entières… la guerre 1914-1918 et ses dizaines de millions de morts, le génocide Arménien, les massacres de population par Staline, notamment en Ukraine,…
Sans oublier tous ceux qui meurent de faim ou de maladies faute de moyens et de volonté politique… pendant que les banques amassent de l’argent qui n’existe plus et que se construisent des pistes de ski dans de désert…
Tout va très bien Madame la Marquise…
Nicht Schuldig???
Not Guilty???
Non Coupable???
Judgment at Nuremberg (2000) - Statement of the Indictemt - "NICHT SCHULDIG"
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Nuremberg Trials Key Moments
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Frederiks -Goldman -Jones - Si j'étais né en 17 à Leindenstadt"
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